Le mercredi 27 mars, à l’occasion de la fête de la francophonie, la Faculté des langues et littératures étrangères de l’Université de Bucarest s’est délocalisée à l’Institut français de Bucarest, le temps d’une journée franco-arabe. Cette journée fut le fruit d’une collaboration entre la Section langue arabe du Département de langues orientales et le Lectorat de français du Département de français. Elle fut couronnée de succès puisqu’elle a réuni environ 130 participants.
Cette journée a démarrée à 15 heures par un discours d’ouverture du représentant de l’Institut français de Roumanie, Jacques Bortuzzo, attaché de coopération éducative et chef du pôle „langue française” à l’Institut français de Roumanie. La parole a également été donné au professeur Liviu Franga, doyen de la Faculté de Langues et Littératures étrangères. Ces discours ont précédé une série de conférences portant sur le monde francophone et le monde arabophone. Dr. Grete Tartler, qui intervient dans le cadre du master Espace Islamique – langues cultures et mentalités, a d’abord pris la parole pour souligner le rôle de la langue française dans la transmission du patrimoine culturel arabe. Puis lect.dr.Laura Sitaru, vice-doyenne de la faculté des Langues et littératures étrangères, s’est exprimée sur les échanges linguistiques entre le français et l’arabe en s’appuyant sur un extrait du roman Le dernier immigré de l’écrivain marocain Tahar ben Jelloun. Conf. dr. Toader Saulea, du Département de français, a clôturé cette série de conférences par une intervention sur les valeurs de la francophonie.
L’après-midi s’est poursuivie par un spectacle mêlant chanson, poésie et danse. Asist. drd. Gabriel Biţună a lu une ode du poète pré-islamique Imru’ Al-Qays : al-Mu‘allaqa. Puis, Antonia Maftei, étudiante en deuxième année de la section arabe a lu la traduction française de cette ode, traduction que l’on doit au Français Pierre Larcher. Laura Lungu a ensuite lu le poème de Charles Baudelaire L’invitation au voyage, suivi de sa traduction en arabe (lecture par Daniel Petre)
Andreea Pădure, étudiante en troisième année de la section arabe a ému le public en chantant tinī n-nāy wa ġanni d’après le poème du poète libanais Jubran Khalil Jubran et Ne me quitte pas, du Belge Jacques Brel. Enfin, Nura Shaban et Chicoş ont dansé un tango sur une musique arabe. Le spectacle s’est poursuivi par un court-métrage – Ali’s Film – présenté par l’Ambassade des Émirats arabes unis en Roumanie.
Enfin, le public a pu participer à un concours de culture générale sur l’espace francophone et l’espace arabophone réalisé par Isabelle Dragănescu, Andra Cîrstocea et Mădălina Gălie. Les trois meilleurs candidats au concours ont remporté des prix composés de livres en français et en roumain d’auteurs arabes.
Après le spectacle, le public s’est rendu dans l’Atrium de l’Institut français pour découvrir l’exposition de calligraphie arabe signée Antonia Maftei. L’exposition mettait en lumière les mots arabes passés dans la langue française.
Tout au long de la journée, le public a pu découvrir deux stands installés dans l’Atrium de l’Institut français. Le premier, mis en place par l’Association de Coopération Roumano-marocaine, était consacré au Maroc. Le second, mis en place par l’Ambassade des Émirats arabes unis en Roumanie, était consacré aux Émirats arabes unis.
La journée franco-arabe s’est achevée par un grand couscous, préparé et offert par l’Association de Coopération Roumano-marocaine, représentée par sa présidente : Rabi Amal. Le service était assuré par les membres de l’association ASLS, sous la houlette de Medeea Mavru.
En soirée, le public a pu assisté à la projection du film Le destin de Youssef Chahine (France, Égypte – 1997)
L’organisation de l’évènement était assuré par Georgiana Nicoarea (enseignante de la section langue arabe), Claire Lefèvre et Frédéric Bonnor (lecteurs étrangers – Département de français)